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Menhir, dolmen, cairn, alignement… vous vous y perdez ? Pas de panique, on vous aide à y voir plus clair !
Du breton : Men (pierre) et Hir (longue). Il s’agit d’une pierre dressée, constituée d’un seul bloc.
Un menhir peut être isolé ou bien placé au milieu d’une file d’autres menhirs : l’ensemble forme un alignement. Les menhirs peuvent également être placés en cercle et forment alors des enceintes circulaires.
On constate que les pierres peuvent parfois être placées les unes contre les autres, ou être séparées de quelques mètres.
Rangée de menhirs, disposés les uns derrière les autres. Ils peuvent former une ou plusieurs files parallèles. Carnac possède plusieurs alignements : les principaux sont le Ménec, Kermario et Kerlescan.
Du grec : Mega (grand) et Lithos (pierre). Il s’agit d’une ou plusieurs pierres brutes de très grande dimension. Les menhirs et les dolmens sont donc des mégalithes. Et les alignements de Carnac sont donc un ensemble mégalithique.
Le mégalithisme est le fait d’utiliser les mégalithes (énormes pierres brutes) pour construire des monuments. Il s’agit donc bien d’une architecture. Ce phénomène démarre au Néolithique (dernière période de la Préhistoire) et est présent dans de nombreuses régions du monde. Mais c’est sur toute la côte Ouest de l’Europe que cette architecture est la plus présente.
La Préhistoire est divisée en 3 grandes périodes : Le Paléolithique, le Mésolithique et le Néolithique.
Le Néolithique est donc la dernière période de la Préhistoire. La pierre est toujours le principal matériau utilisé et le métal n’est pas encore connu. Mais au Néolithique, les populations ne sont plus chasseurs-cueilleurs, mais agriculteurs. Ils cultivent, élèvent les animaux, fabriquent des poteries, tissent des vêtements, fabriquent des charpentes et des pirogues, et cuisent leur pain. Ils font également du commerce en troquant des biens (le sel en Bretagne, les haches en pierre polie, les lames de silex, etc.)
Cette période en Bretagne s’étale de 5 000 à 2 200 avant J.-C. Les mégalithes bretons datent de cette période, et les alignements de Carnac sont datés plus précisément entre 4 500 et 3 500 av. J.-C.
Du breton : Toal (table) et Men (pierre)
Un dolmen est une chambre funéraire construite avec des pierres verticales et des pierres horizontales, l’ensemble ressemblant à une table de pierre. Au Néolithique, on inhumait les défunts à l’intérieur.
Il existe de nombreux types de dolmens différents : simples ou à couloirs, avec parfois plusieurs chambres.
Les dolmens étaient recouverts de terre ou de pierres et l’ensemble formait alors des cairns, des tertres ou des tumuli.
Monument composé d’un dolmen ou d’une chambre funéraire, recouverte d’un amoncellement de terre et de petites pierres.
Les tumuli étaient le plus souvent réservés à une seule personne.
Le Tumulus Saint-Michel à Carnac fait partie des 3 plus grands tumuli de la région. La personne inhumée à l’intérieur devait être une personne particulièrement importante de la société car les haches et bijoux en pierre polie retrouvés près du corps était d’une très grande valeur pour l’époque.
Monument composé d’un dolmen ou de chambres funéraires, recouvertes d’un amoncellement de terre. Les tertres n’étaient pas amenés à être réutilisés une fois fermés.
Monument composé d’un dolmen ou de chambres funéraires, recouvertes d’un amoncellement de pierres. Les cairns étaient le plus souvent rouverts et réutilisés pour inhumer d’autre personnes au fur et à mesure du temps.
Le nom Carnac pourrait venir du mot « cairn » qui signifie littéralement
« tas de pierres ».
Il s’agit d’un ensemble de pierres dressées les unes à côté des autres et qui forment un demi-cercle, un cercle, un ovale ou un rectangle.
A Carnac, on a retrouvé plusieurs enceintes, dont une semi-circulaire, et une rectangulaire.
Terme qui désigne une enceinte de pierres ou bien les parois des dolmens, dont la dalle de couverture a le plus souvent disparu.
Monument monolithe qui porte une inscription, des ornements sculptés.
Dépôt d'objets au sein des sépultures, retrouvés lors de fouilles archéologiques (poteries, flèches, haches polies, parures, outils...) qui accompagnaient le défunt dans sa tombe. Probablement, de plus au moins grande valeur en fonction du statut du personnage.
Elles varient en fonction des époques, des régions et des cultures. Plusieurs techniques par piquetage, percussion directe ou indirecte. Au Néolithique, certains mégalithes sont marqués et ornés de symboles. Les représentations, symboliques ou figurées sont variées. Les plus remarquables du Morbihan se trouvent à Gavrinis, Locmariaquer...
Haches, crosses, aurochs, idole en écusson, cachalot...
Le signe « crosse » dans la Préhistoire récente, est souvent lié à un sens ésotérique (insigne de pouvoir) ou exotérique (faucille, bâton de berger), point d'interrogation ? des suppositions relatives à l’organisation sociopolitique et économique de la société néolithique.
Présente sur la stèle du fond du dolmen de la Table des Marchands, ce motif pourrait symboliser une figure féminine, une chevelure, une idole, la déesse mère ? ou des symboles phalliques ? crosses, plantations ? ou encore un rayonnement ? Persistent encore beaucoup d'interrogations. Les interprétations peuvent varier selon les archéologues...